
Shmuel désigne d’un geste de la main les préfabriqués qui s’étalent, face à lui, en bordure de parc. L’Institut médico-légal d’Israël, au sud de Tel-Aviv, s’élève sur le trottoir face à son kiosque. « On a très peur de ce qui nous attend : je prie pour que cela ne soit pas les enfants Bibas… », confie-t-il. Pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve avec le Hamas, l’État hébreu doit accueillir ce jeudi quatre dépouilles d’otages restés depuis plus de 500 à jours dans la bande de Gaza.
Selon la procédure, le mouvement islamiste est censé transmettre ce mercredi matin leur identité. Nul ne sait ce que révélera ce loto macabre. Un haut responsable a affirmé mardi qu’y figureraient les enfants Ariel et Kfir Bibas, âgés de 4 ans et 9 mois au moment du rapt, ainsi que leur mère Shiri. Sur les 14 otages qui doivent être relâchés avant le 1er mars, six sont en vie et doivent regagner Israël ce samedi. Les huit autres sont morts. Quatre corps doivent être rapatriés jeudi, et les quatre autres une semaine plus tard.